Un toit sur la tête des Gobettes

Deux journalistes deviennent paysans !

Ces dix dernières années nous les avons passées, avec Elsa, à parcourir la France et le monde, caméra au poing. Et puis un jour, nous avons eu envie de changement ! Rencontrer des gens et raconter leurs histoires est certes passionnant, mais les risques pris un peu partout dans le monde pour ne rien voir évoluer nous ont épuisé.

Alors nous avons décidé de prendre les choses en main, de vivre pour ne pas avoir de regrets, de redonner du sens à notre quotidien. Cette même quête de sens qui nous avait orientés vers le journalisme.

Plusieurs mois de recherches ont été nécessaires pour trouver l'endroit idéal : un terrain de plus de 5 hectares avec une habitation, à Saint-Sylvestre-de-Cormeilles, en Normandie. Il était destiné à devenir un lotissement de 21 maisons. Mais heureusement, nous avons pu le racheter avant !

 

La ferme des Gobettes en Normandie

Les mares sur le site, et leurs nombreuses grenouilles, nous ont poussé à baptiser les lieux "la Ferme des Gobettes ». Une gobette, c’est une grenouille en patois normand. Il était important pour nous de trouver un nom qui soit propre à ce lieu et qui s’intègre à notre nouveau terroir.

En juin 2016, tout était à faire. Nous avons commencé par réhabiliter la maison. Nous venions le week-end, du vendredi soir au dimanche soir. La semaine nous travaillions encore à Paris. Le premier hiver sans eau chaude ni chauffage a été très rude. Nous avons même construit certains de nos meubles. Aujourd’hui, la maison est habitable. Heureusement, car depuis le mois de juillet, nous y vivons à trois avec notre bébé.

 

Des légumes et des fruits en agro-écologie

En juin 2017, Thibault a obtenu un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) en maraîchage biologique. Depuis on s’est installé définitivement à la ferme pour développer notre projet.

L'été dernier, nous avons bâché 5000 m2 de terrain, pour commencer à transformer une de nos pâtures, sans labourer. Au printemps 2018, nous y installerons les deux premières serres, que nous avons achetées d’occasion et démontées avec l'aide des copains. Les premiers légumes seront livrés  début d’été 2018 via l’AMAP que nous sommes en train de créer. Nous souhaitons également développer un grand verger sur 2,5 hectares. Le but est de planter une grande partie du verger : pommes, poires, cerises, nèfles, coings, prunes… à l’automne 2018. C’est pour cela que Elsa, jeune maman, est en train de passer un bac pro horticole par correspondance. Elle effectue des stages chez des arboriculteurs de la région. 

Notre projet s’inspire du système de Jean-Martin Fortier : des planches permanentes et uniformisées. Mais avec plus d’arbres, beaucoup plus d’arbres !! L’agro-écologie est au coeur de notre projet.

A terme, d'ici 3 ans, nous voulons produire une centaine de légumes différents, des herbes aromatiques et des fruits rouges. Le tout en produisant nous-même, la grande majorité de nos plants. 

On essaie de tout financer par nous-même…

Nous ne sommes pas des petits joueurs, ce projet on y croit très fort ! On a acheté la ferme et le terrain, grâce à un prêt que nous remboursons chaque mois. Et on essaie de récupérer le maximum de matériel d’occasion. La plupart des achats ont été ou vont être effectués avec nos économies.

… mais pour le bâtiment multi-fonction, on a besoin de vous

C’est un bâtiment en bois et en kit, qui sera construit avant l'été 2018. C’est la solution la moins onéreuse que nous ayons trouvé. Il fera 18 mètres de long, sur 8m50 de large. Avec un appentis, de 5m50 sur toute la longueur du bâtiment.

A l’intérieur on va aménager une pièce de conservation tempérée, à l’aide de murs très épais et remplis de paillette de lin. Cela nous permettra de garder au frais les légumes d’été et hors gel les légumes d’hiver, sans frigo, donc pas de grosse consommation d’électricité, ni pétrole, ni gaz frigorifique.

Un espace d’accueil pour l’AMAP et à terme un lieu pour transformer les légumes y seront aussi abrités. Et on pourra y ranger en sécurité notre matériel et y travailler au sec, ce qui n’est pas un luxe en Normandie !

A l’étage, nous allons construire un séchoir pour les herbes aromatiques et installer un espace de stockage. 

Ce bâtissement est essentiel pour nous !

Sans lui, impossible pour nous de mettre en sécurité le matériel : les bâches, les outils, le motoculteur et ses trois outils animés, qui est notre seul investissement en matériel neuf. Mais surtout, ce bâtiment va nous permettre de stocker nos récoltes et de le faire sans aucune empreinte environnementale !

Enfin, nous avons l’opportunité de construire ce bâtiment, avant de commencer notre mise en culture. Nous avons visité de nombreuses exploitations depuis quelques années. Souvent, les maraîchers se lancent au plus vite pour produire le plus rapidement possible. Avec le recul, nombreux sont ceux qui nous ont conseillés de préparer au mieux la logistique avant le démarrage des cultures. Ainsi, le lancement peut se faire dans des conditions optimales de réussite et cela évite de se retrouver en année + 2 ou +3 avec la construction et l’aménagement d’un bâtiment à assurer en plus des cultures.

Pourquoi le financement participatif ?

On pensait s’en sortir avec nos propres sous, et puis en fait, même si on fait de la récup’ à fond, et qu’on y met toute notre énergie, on va être juste… Alors on a pensé à vous, tous ceux qui dans l’ombre trouvent que notre démarche va dans le bon sens, tous ceux qui ont envie de soutenir de tels projets même si c’est de quelques euros mais parce que ça vous parle et que ça vous touche.

A quoi va servir l'argent de la collecte ?

• avec 5000 €, on coule la dalle et on achète une partie de la structure
• avec 9000 €, la structure est financée à 100%
• avec 13 000 €, le toit est prêt à être posé ! Youpi ! 
• avec 19 000 €, on peut ajouter le bardage, les murs, les portes et fenêtres. 
• avec 22 000 €, on construit la chambre "froide" écologique et on l'aménage. 
• avec 25 000 €, on fabrique un espace de stockage pour les courges. On cloisonne le lieu d'accueil et future salle de transformation.

Cinq raisons de nous aider

• Ce bâtiment est indispensable à notre projet
• Une commercialisation locale
• Des produits plus bio que bio sans AUCUN produit chimique.
• Système de stockage des légumes écologiques.
• Nous aider à prouver qu’une autre agriculture est possible.
  
  

Qui sommes-nous ?

Thibault Dupont, 32 ans. J’ai grandi dans le Nord, à Armentières. Je suis très attaché à mes racines et au passé ouvrier de ma région. Pour devenir journaliste et voyager, j’ai dû migrer à Paris. Ces 10 dernières années, je les ai passées aux quatre coins du globe, à rencontrer dans gens passionnants, parfois dans des zones compliquées (Syrie, Irak, Afghanistan…). Le reportage de guerre est une activité riche en émotions dont on ne sort jamais vraiment indemne même si on en revient en vie. Je n’ai aucun regret, mais aujourd’hui je suis content de tourner cette page. Quand j’avais 20 ans, je croyais à la grande révolution, qu’il fallait tout casser pour reconstruire. A 30 ans, j’ai changé d’avis. A chacun de faire ce qu’il semble être juste, à chacun de faire sa part.

Elsa Jirou, 34 ans. Contrairement à Thibault, je suis plutôt une citadine même si j’ai toujours été attirée par la nature. J’ai adoré être journaliste, parcourir la France et le monde pour raconter les gens, vivre des petits moments d’histoire. Mais si je suis devenue journaliste, c’est parce qu’un peu naïvement j’espérais faire bouger les lignes. Et un jour on réalise que nos reportages n’ont pas l’impact attendu, alors on s’est dit que si l’on voulait changer les choses, il fallait commencer à notre petite échelle. Et quoi de plus urgent que de mieux nourrir les Hommes? Alors nous voilà avec nos petits bras et notre immense détermination pour créer un nouvel idéal fait de bons fruits et légumes produits dans un environnement riche et sain.

 

A propos des contreparties 

• Les cartes postales personnalisées sont réalisées par Elsa.
• Le cidre est produit par Sylvie, notre voisine qui produit des pommes bio sur la commune. 
• Les picodons sont bio, évidemment et produits par Michel, un ami qui a une trentaine de chèvres, près de Die, dans la Drôme. 
• Les photos à tirage limité ont été réalisés par Thibault durant ses reportages, un peu partout dans le monde. En voici quelques exemples, vous pourrez visualiser les autres sur l'album de notre page Facebook.

• Pour les séances photos, plusieurs dates vous seront proposées de juillet à octobre 2018. On prendra le temps évidemment de visiter la ferme avant et avec Thibault, ça se finit toujours par un apéro.
• Les nichoirs sont fabriqués artisanalement par... nous même !

 

En savoir plus 

    

La Ferme des Gobettes
89 rue du Mesnil
27 260 St Sylvestre de Cormeille