Du grain à moudre au Relais !

France, Pellevoisin (36) Ferme du Relais

Robin s'installe sur les terres de son père : 90 ha en céréales diversifiées bio dans le Berry. Il souhaite valoriser et diversifier sa production, en la transformant en huile et en farine. Il a besoin d'un coup de main pour acquérir le matériel nécessaire ! 



Robin reprend la ferme céréalière de son père

Je m’appelle Robin Doublier, et j’ai grandi à la Ferme du Relais, à Pellevoisin, dans le Berry.

J’ai décidé il y a quelques années de reprendre la ferme à la suite de mon père. J’ai passé du temps à découvrir de nombreuses agricultures différentes, par le biais d’un BPREA en maraîchage biologique en apprentissage, de nombreux emplois saisonniers, des stages, des rencontres, des WWOOFings, et grâce à un long voyage en Océanie avec Gabrielle, ma compagne d’aventures et dans la vie !

Aujourd’hui, ça y est, je suis officiellement installé ! Je cultive depuis l’été 2017 des céréales diversifiées sur 90 ha, que je souhaite par la suite transformer en farine grâce à un moulin à meules de pierre, et en huile grâce à une presse.

Je vais aussi planter au printemps des asperges sur 1,5 hectares. La totalité de la ferme est en conversion à l'agriculture biologique, et l'ensemble des produits transformés sera vendu en vente directe !

L'agroécologie au coeur de mes cultures céréalières

En voyage en Océanie toute l’année 2016, j’ai plongé tête la première dans le parcours à l’installation dès mon retour !

J’ai commencé début janvier 2017 la formation « De l’Idée au Projet », animée par l’ADEARI dans l’Indre. Cela m’a conduit à rencontrer les acteurs importants localement et à me créer un réseau dynamique, à faire évoluer ma réflexion et à mûrir mon projet. J’ai également suivi de nombreuses formations courtes avec le GDAB 36 et la Chambre d'agriculture, qui m’ont toutes apporté de nouvelles compétences et permis de faire de nouvelles rencontres très enrichissantes !

J’ai lancé la conversion à l’agriculture bio en mai 2017, et je suis intéressé par le label Nature & Progrès. J’ai commencé à cultiver les champs dès la fin des moissons de mon père, l’été 2017. A l’heure actuelle, mes champs sont ensemencés de blé de différentes variétés, dont des variétés anciennes et paysannes, d’orge-pois, d’avoine, de triticale, de féverole, de luzerne et de trèfle. J’ai mis en place des couverts végétaux dans les parcelles destinées aux cultures de printemps : j’y sèmerai du tournesol, de l’orge, du sarrasin et des lentilles !

Une majeure partie des céréales seront vendues à un silo bio du département, mais l’objectif est d’en valoriser le maximum en les transformant puis de les vendre en direct : à la ferme, sur les marchés, en AMAP ou Ruches Qui Disent Oui, en magasins de producteurs et en restauration collective.

Grâce à la dotation remportée lors du Concours Arbres d’Avenir et grâce au projet Bocage porté par le Civam de Valençay, j’ai commencé la plantation de plus de 2 km de haies autour des champs du Relais ! Un grand plus au niveau des écosystèmes, et un retour vers un paysage agricole de bocages. L’hiver prochain, je planterai des lignes d’arbres fruitiers à coque au milieu de mes parcelles, en agroforesterie sur 18 ha, afin de bénéficier des avantages agronomiques et économiques des cultures et des arbres sur le même champ.

J’ai mis en place des techniques de travail du sol utilisant très peu le labour, ne gardant l’utilisation de la charrue qu’en cas de réel besoin d’un retournement de parcelles. Je ne l’ai pas utilisée en 2017, et les sols m’en remercient aujourd’hui : peu de limaces mais une vie biologique forte reprend ses aises dans les terres de la ferme. Etant paysan bio, j’ai investi dans des outils de désherbage mécanique : une bineuse et une herse étrille. Grâce à eux, je peux désherber mes céréales sans utiliser aucun produit chimique ! Je souhaite aussi produire et multiplier mes semences, en utilisant le plus possible de variétés anciennes et locales.

 

Une ferme collective pluri-activités

J’ai repris pour l’instant les 120 ha de la ferme, mais je vais les partager rapidement. En effet, de nombreux autres projets vont voir le jour au Relais !

  • En 2018, Martial et Sabine, deux porteurs de projet vont s’installer sur 27 ha, et dans l’ancienne chèvrerie de la ferme pour y élever des brebis en bio et vendre des colis de viande en vente directe
  • Tony, un ami maraîcher va cultiver des légumes bio diversifiés sur 2 ha, en utilisant son cheval de trait pour tous les travaux du sol
  • Gabrielle, mon amoureuse, s’installera pour transformer ma farine en bonnes miches de pain, en utilisant du levain naturel et un four à bois.
  • Nous cherchons aussi à installer un.e apiculteur.rice, un.e osiriculteur.rice / vannier.ère, et tout autre projet apportant de la diversité !

En bref, nous souhaitons créer de la vie au Relais, par le biais d’une transmission permettant de nombreuses installations. Nous portons des valeurs de respect de la planète et de nos terres, par nos pratiques culturales ; de respect de l’humain en travaillant sur l’accessibilité à tous de produits de qualité, en privilégiant la vente directe, le lien social et l’intégration dans notre territoire ; et nous cherchons à atteindre une résilience forte, en diversifiant et en valorisant au maximum les produits de la ferme !

..et aussi une ferme culturelle

Je ne peux pas parler de l’aspect agricole du Relais sans évoquer son aspect culturel : l’association Le Relais des Pas Sages, créée en 2011, dont l’objectif est de transformer une ancienne grange de la ferme pour en faire une salle de spectacles. Depuis 2014, nous organisons régulièrement des événements festifs : bals trad’, concerts, pièces de théâtre, cirque, foires… Nous accueillons également régulièrement des artistes en résidence, qui profitent de l’environnement naturel et convivial pour créer leurs spectacles. L’idée est de ne pas cloisonner les différentes activités de la ferme, mais au contraire de toutes les lier afin de créer un lieu « agriculturel », rempli de vie et de culture(s) !


J’ai besoin de vous pour transformer mes céréales !

A l’heure actuelle, j’ai déjà financé l’achat de tout le matériel nécessaire aux cultures de plein champ (tracteurs, outils de travail du sol, outils de fenaison, etc.) et mon BFR (Besoin en Fonds de Roulement) par de l’apport personnel et par de lourds emprunts bancaires. A présent, je dois trouver comment financer mon moulin à meule de pierre, ma presse à huile et une butteuse à disques, nécessaire à la culture d’asperges.

Ces achats sont indispensables à la réussite de mon projet, car il repose sur la transformation de mes céréales à la ferme et sur la culture des asperges !

  • Le moulin de type « Astrié », à meules de granit : ces moulins sont réputés produire une farine de grande qualité, dépourvue de son et riche en protéines et minéraux. Il sera fabriqué artisanalement par l’Atelier Pais, dans les Côtes d’Armor, en Bretagne.
  • La presse à huile « Ecoléa »: cette presse à huile végétale est construite par une entreprise installée dans la Loire (42), et qui respecte de nombreuses valeurs : écologie, éco-conception, éco-responsabilité, notamment grâce à l’achat de leurs matériaux autour de leur usine.
  • La butteuse à asperges : cette butteuse est composée de 4 disques ramenant la terre en butte, d’un tablier nivelant le dessus de cette butte et de deux patins à l’arrière de la machine pour la finition. La société la fabriquant, la Sicam, est une société familiale proposant des outils de fabrication artisanale et 100 % française.


Grâce à ces outils, mon installation sera rentable et pérenne sur le long terme !

Prévisionnel farine (en Kg) 


Prévisionnel huile (en L)



Prévisionnel Asperges (en Kg)

 

A quoi va servir l’argent de cette collecte ?


J’ai déposé une demande de subventions pour le moulin et la presse à huile par le biais des Contrats de Pays. Si cette demande est accordée, 40 % du prix d’achat sera couvert : les sommes ci-dessous sont donc réduites à ce qu’il reste à payer après subvention, et HT.

  • avec 6 000 €, le moulin est financé !
  • avec 11 000 €, l’huile va couler à flots !
  • avec 17 000 €, mes asperges n’auront pas froid aux pieds !

Si l’objectif est dépassé, j’achèterai du matériel pour améliorer la meunerie et l’huilerie, et du matériel de vente directe.

Pourquoi le financement participatif ?

Une installation agricole coûte cher ! Pour ma part, j’investis plus de 215 000 € cette année, en grande partie financés par des emprunts bancaires, et je souhaitais trouver une solution alternative pour le financement de la partie « transformation et vente directe ». Il m’a paru tout naturel de me tourner vers le financement participatif, et vers vous qui prenez le temps de lire cette page, et qui avez -je pense- le souhait de soutenir des projets agricoles écologiques, forts en lien social et en création de vie rurale

Cinq bonnes raisons de contribuer à ce projet

  • Aider une ferme très respectueuse de son environnement
  • Soutenir au moins 5 créations d’emploi, faire vivre nos campagnes
  • Faire voir le jour à de bons produits diversifiés et 100 % Bio
  • Promouvoir une commercialisation locale, en circuits courts
  • Montrer qu’une autre agriculture est possible !

A propos de Robin Doublier, 26 ans

Je suis né et j’ai grandi au Relais, la ferme achetée par mes grands-parents dans les années 60, que mon père a cultivé toute sa carrière et que je reprends tout juste, pour continuer à faire vivre ce lieu chargé d’histoires.

Après un Bac L spécialité Cinéma, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans différents domaines, en me déplaçant dans toute la France au rythme des saisons. J’ai été vendeur sur les marchés, ouvrier agricole, éleveur, cueilleur de pommes et de raisin, intérimaire, crêpier.. Un long parcours très enrichissant, qui m’a mené petit à petit à la décision de reprendre la ferme. J’ai alors passé deux ans dans le Pays Basque, à apprendre le métier de maraîcher bio tout en passant un BPREA en apprentissage.
J’ai passé l’année 2016 à sillonner la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie et l’Australie avec Gabrielle, mon amoureuse, et Alphonse, notre van en NZ. Ce fut une année très riche en rencontres et en découvertes, et qui m’a permis d’affiner ma vision de l’agriculture et de la vie !

Aujourd’hui, je me réjouis de cultiver cette terre qui m’a vu grandir, de regrouper l’énergie de tous les amis prêts à s’investir dans le projet et à apporter leur pierre à l’édifice, de voir la vie affluer dans notre coin de campagne.

Je n’ai qu’une hâte : aller à la rencontre des gens sur les marchés alentours et leur proposer de bons produits, fabriqués grâce à votre aide à tous !

A propos des contreparties

L’inauguration du moulin aura lieu à l’automne 2018, en septembre ou en octobre, au Relais, à Pellevoisin. Cette journée sera composée de visites de la ferme, d’ateliers et d’explications autour des différentes productions et transformations présentes au Relais, d’un repas partagé, éventuellement d’un marché fermier suivi d’une soirée festive !

  • Le panier fermier sera essentiellement composé de produits de la ferme : farines, huiles, confitures, fruits ou autres surprises !
  • L’événement estival du Relais des Pas Sages aura lieu cette année le dernier week-end de juin 2018, et se tiendra très probablement sur deux soirées. Si vous ne connaissez pas encore le lieu, c’est l’occasion de le découvrir !
  • Le week-end en chambres d’hôtes sera disponible de janvier 2018 à décembre 2019, les dates seront à réserver à l’avance, en fonction des disponibilités. Le petit déjeuner servi est composé en grande partie de produits de la ferme et du village.
  • Tous les produits sont à récupérer sur place, au Relais, 36180 PELLEVOISIN. Les sacs de farine de 2kg peuvent être envoyés (livraison en sus).

Curieux d’en savoir plus ?

    

La Ferme du Relais,
Le Relais
36180, PELLEVOISIN

Le site du Relais des Pas Sages
Le Relais des Pas Sages sur facebook



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